Saviez-vous que la magie du storytelling est basée sur la science ?
Et que l’efficacité de votre storytelling peut donc être garantie par 3 actions à accomplir ?
3 actions à accomplir suffisent à garantir l’efficacité de votre storytelling.
C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’intervention de David JP Phillips lors d’un Ted Talk organisé à Stockholm.
Tout le monde ne maîtrisant pas la langue de Shakespeare, il m’est apparu intéressant de revenir sur cette micro conférence intitulée “la science magique du storytelling” pour la rendre accessible au plus grand nombre.
Mais avant de découvrir ces 3 réflexes à adopter, prenons le temps d’apprendre comment fonctionne le storytelling sur le plan scientifique.
La “vraie” magie du storytelling ? La science du bonheur !
Avant de résumer les 3 actions à accomplir pour faire mouche systématiquement avec nos histoires, David JP Phillips revient sur comment notre cerveau réagit aux histoires que nous lui faisons vivre.
Il distingue deux “cocktails” dont nous abreuvons notre esprit, l’un qu’il qualifie de “cocktail des anges” et l’autre de “cocktail du diable”.
En quoi consistent ces cocktails ?
En un ensemble d’hormones que vous connaissez sans doute déjà !
Dopamine, ocytocine : le duo angélique.
Nombreuses sont les personnes qui ont déjà entendu parler de la dopamine et de l’ocytocine, rares sont celles qui savent qu’on peut en favoriser la production chez autrui grâce au suspense, à l’effet “cliff-hanger” et donc à un bon storytelling.
Pourtant, il est important de le faire, car la production de dopamine et d’ocytocine s’accompagne d’effets positifs à l’avantage du storyteller :
- plus de focus : la personne se concentre sur ce que vous lui racontez ;
- plus de motivation : le baume au cœur s’accompagne de l’envie de réaliser ;
- plus de mémorisation : vous avez tenu les gens en haleine, vous avez forgé un souvenir ;
- plus de générosité : on a envie de vous aider, de vous soutenir, de vous appuyer ;
- plus de confiance : vous vous livrez, vous êtes transparent, votre audience vous croit ;
- plus de connexion : on se met à votre place, on se connecte de cœur à cœur et d’esprit à esprit.
Ce qui en résulte naturellement ?
Beaucoup plus d’adhésion : votre audience rit avec vous, pleure avec vous, vit avec vous et est prête à vous suivre !
Et cette aventure sera merveilleuse tant que vous ne commettrez pas l’impair de remplir leur verre de la boisson du diable !
Cortisol et adrénaline : les breuvages diaboliques.
Que se passerait-il si, à la place de doper les gens aux hormones du bonheur, vous les poussiez malgré vous à entrer dans un état intensif de stress et de pression ?
Conjuguer cortisol et adrénaline, c’est pousser les gens à :
- être intolérants : votre propos les agace donc ils vont le rejeter ;
- être irritables : mettre les gens de mauvais poil n’est pas si dur, bien moins que leur être de nouveau sympathique ;
- être moins créatifs : le bonheur décuple l’imagination, à l’inverse, la colère, la tristesse et toutes les émotions négatives nous enferment et nous étouffent ;
- être critiques : au sens négatif du terme, on ne parle pas ici de remarques constructives mais plus d’attaques ad hominem par exemple ;
- mal mémoriser : quand on désapprouve un propos, on tend à le modifier dans notre esprit, soit pour amplifier le désaccord, soit pour atténuer les sentiments négatifs qu’ils provoquent en nous ;
- prendre les mauvaises décisions : les gens qui vous conspuent vont parfois aller jusqu’à sciemment faire l’inverse de ce que vous vouliez leur conseiller…
Le problème, c’est qu’il est évident que nous ne choisissons pas de mal communiquer et d’induire ces réactions chez autrui.
C’est pourquoi il est important d’apprendre à raconter les bonnes histoires.
Et voilà la méthodologie à suivre à cet effet, en 3 étapes simplissimes !
3 actions à accomplir pour abreuver positivement notre audience.
Vous avez envie qu’on vous écoute, vous avez envie qu’on retienne votre message qu’il soit une invitation à positiver, qu’il soit une mise en garde contre un péril, qu’il soit une simple occasion de réfléchir et repenser un concept.
Pour cela, vous allez notamment devoir miser sur votre capital sympathie et les autres piliers d’un storytelling efficace, mais vous allez aussi devoir adopter les 3 réflexes qui suivent…
1 – Admettre qu’on naît storyteller et qu’on l’est à tout âge.
N’essayez pas à tout prix de prendre une voix de crooner ou d’être le PADG de votre génération : soyez-vous !
Parce que vous n’allez de toute façon pas pouvoir tenir tout un discours en forçant votre voix à être ce qu’elle n’est pas.
Ensuite, parce que vous risquez d’en faire des tonnes et quand on fait des caisses, on est malaisant et on finit par stresser le public et se faire détester.
A n’importe quel âge on sait raconter des histoires ; les enfants, dans l’immensité de leur innocence et leur incroyable candeur y parviennent bien mieux que les adultes qui veulent forcer la chose.
D’ailleurs, c’est bien pour ça que vous allez donner ce bonbon à cet enfant qui vient de vous raconter une histoire à dormir debout pour justifier qu’il ait “oublié” les règles fixées, mais que vous allez gifler cette personne qui prétend ne pas être infidèle et que tout cela n’est qu’un vaste malentendu…
Le premier vous ravit par son imagination et sa tentative grossière et vous pousse à adhérer à sa vision des choses; le second vous stresse par son besoin de faire dans le mensonge toujours plus éhonté pour couvrir le précédent et vous agace au point de vouloir le jeter dehors avec fracas.
Alors faites-vous confiance et retombez en enfance pour raconter les meilleures histoires.
Et si vous devez choisir de ne pas vous faire confiance, optez pour ne pas avoir foi en la quantité d’histoires que vous possédez !
2 – Ecrire ses histoires, réaliser qu’on en a 3 à 4 fois plus à raconter.
La magie des histoires, c’est aussi le bonheur de l’effet boule de neige : vous pensiez avoir une toute petite histoire insignifiante à raconter et plus vous avancez, plus elle s’accompagne de nouvelles anecdotes.
Prenez le temps d’écrire toutes ces histoires : en les couchant sur le papier et en les relisant, vous allez voir l’arbre de vos récits croître encore et encore.
Les fils conducteurs seront apparents et vous pourrez aisément choisir quel chemin narratif emprunter selon l’histoire final à compter.
Il ne vous restera plus qu’à savoir quoi raconter lorsque vous aurez l’occasion de vous exprimer.
3 – Indexer les histoires pour savoir laquelle utiliser en fonction de la situation.
Vous avez mis vos histoires par écrit ?
Parfait, maintenant classez-les !
Le but, c’est de savoir quelle histoire entraîne quel effet et auprès de qui.
Une histoire qui dédramatise les fausses-couches c’est bien pour obtenir une audience auprès des personnes qui ont vécu ce trauma ou ont peur de le vivre mais si votre audience a besoin de rire, a envie de se changer les idées voire a un problème avec le concept de grossesse et les thèmes connexes, aborder ce sujet reviendra à signer votre arrêt de mort sociale.
Plus vous indexez vos histoires, plus vous identifiez quel discours produit quel effet, plus vous allez intuitivement servir le bon récit au bon moment.
Et vous serez la personne dont on se souviendra pour ses propos géniaux plutôt que pour ses attitudes problématiques.
Vous serez la personne qu’on invite, qu’on découvre, qu’on recommande plutôt que celle qu’on évite.
“Cela prend 20 ans de [se] bâtir une réputation et 5 minutes pour la ruiner. Si vous pensez à ça, vous ferez les choses différemment.”
Warren Buffet
Ne prenez pas le risque de ruiner votre image avant même d’avoir conquis votre audience !
Finalement, le storytelling est une histoire de savant plutôt que de sorcier…
On parle très souvent de la magie du storytelling, mais finalement le tour ultime consiste à se placer du côté de la science.
Définitivement, le fonctionnement de notre corps, particulièrement les mécaniques de notre cerveau et les enjeux hormonaux qui les accompagnent sont la clé de notre réussite.
3 actions à accomplir pour captiver et fidéliser une audience, c’est accessible à tout le monde alors ensemble, retenons l’essentiel : assumons, écrivons, indexons.
Et en cas de doute, n’oubliez pas que si vous n’osez pas passer de l’anecdote à la narration, je me tiens à votre disposition à cet effet !
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