Qui n’a pas déjà entendu une personne très sûre d’elle affirmer “il suffisait de partir, hein” ?
Parlons de ce qu’il se passe quand on rompt une relation problématique même quand la relation est professionnelle.
Avant propos : avant de vous raconter ce qu’il s’est passé quand nous avons décidé de rompre officiellement cette collaboration qui s’était achevée froidement, je vous invite à lire le prologue de l’histoire si vous ne l’avez pas encore fait et à consulter (même s’il est très long, 1h30 de lecture)) le premier épisode où je revenais, dans l’ordre chronologique, sur les différents événements qui ont eu lieu au cours de la collaboration.
Cet épisode va être beaucoup plus court, il va vous résumer ce qu’il s’est passé après la conversation de groupe que j’ai quitté après ce que je considérais être l’ultime foutage de gueule que nous pouvions vivre et jusqu’à ce que le vrai bullshit débute parce que oui, avant, c’était l’échauffement !
“Il suffisait de partir” ?
C’est ce que nous allons voir aujourd’hui !
10 Octobre 2018
Nous sommes le 10 octobre 2018 quand je décide de claquer la porte virtuelle de cette collaboration.
Pendant plusieurs jours, je vais avoir une phase très sombre et difficile, notamment à cause de mon trouble anxieux généralisé.
Si l’on a appelé jadis ce trouble la “folie du doute”, ça n’est pas pour rien.
On doute de tout, y compris de soi, de ses perceptions, de ses limites, de ses connaissances, d’absolument tout.
J’ai relu les messages, j’ai questionné mes interprétations, j’ai cherché des milliers d’excuses à son comportement.
Et c’est une tendance conditionnée depuis l’enfance; j’ai grandi en famille d’accueil et face aux problèmes avec ma mère biologique et ses défaillances, on m’a forcé.e à lui trouver des excuses, envisager que c’était ma faute, ça a abouti en un modèle que je reproduis constamment dans ma vie, avec tout le monde et au détriment des efforts des pros qui ont essayé de déconstruire ce réflexe conditionné, sans grand succès jusqu’ici puisque même en ayant conscience du problème, je doute suffisamment pour me donner encore tort.
[Commentaire : et sur ça, je veux attirer votre attention si vous voulez être (ou êtes déjà) indés : si vous avez des biais, des réflexes conditionnés depuis l’enfance, des croyances sourdes, dont vous avez pleinement conscience, ne les minimisez jamais.
Votre vie va être faite de relations, de rencontres et d’autant d’occasions pour ces éléments de ressurgir et prendre le dessus sur vous.
Si vous êtes dans le déni de ce risque, si vous n’avez pas de “garde fou” (j’aime pas l’expression mais allons y), si vous n’avez pas quelqu’un de confiance qui puisse vous faire dire stop, alors vous risquez de vivre à votre tour des aventures relevant plus de l’horreur que de l’épique.
Et si vous avez l’impression de toujours vivre les mêmes schémas sans mettre le doigt sur les déclencheurs, n’hésitez pas à demander des avis de pros y compris des pros de la santé mentale, c’est vraiment important, pour vous, pour vous protéger, pour protéger les autres également.]
Et j’aurais pu rester ainsi dans mon indécision des mois entiers, pourtant au 29 octobre 2018, mon entreprise lui écrivait en amont d’une rupture totale de contrat parce que je rappelle que quand je dis “je prends la porte” c’est bel et bien de moi que je parle et que le contrat en cours avec mon entreprise est toujours en vigueur et appelle à être honoré ou rompu.
Ce qui a précipité cette décision ?
Une prise de contact d’une autre personne qui avait collaboré, qui avait été remerciée non sans qu’on lui demanda de fournir le nom d’un.e remplaçant.e moins cher.e, à qui on avait dit que c’était évidemment de ma faute et qui, heureusement pour moi, souhaitait obtenir mon son de cloche.
Après un récapitulatif réellement plus sommaire que ce que vous avez enduré dans mon précédent article, j’apprends que :
– cette personne a eu le droit au même traitement que nous
– elle n’endure pas encore d’attaque publique mais s’y attend
– elle avait été informée que puisque je les avais “planté” alors il était impossible de rémunérer les gens pour les travaux liés au tome 2 malgré plusieurs renégociations de prix en amont (donc sans mon “influence”)
Alors pourquoi je parle de “pas encore” pour les attaques publiques : tout simplement parce qu’en ce court espace de temps (18 jours), il y a déjà des mots qui circulent expliquant qu’il a été trahi et me plaçant au pilori tout en taclant Obsydienn.
Bon, vous vous dites que c’est bas mais c’est la vie ?
Attendez les meilleurs passages !
Parce que je vais aussi apprendre :
– qu’ils se sont rencontrés sur un forum spécialisé pour les Hauts Potentiels
– qu’il était sans cesse sur son dos à lui envoyer des messages, lui demander de l’aide, lui ajouter des tâches et même à altérer les contenus fournis nécessitant son intervention, obligeant de facto à de nouvelles interventions.
On retrouve ici le même schéma qu’avec moi, à part que moi j’ai été présenté.e par une connaissance mais il est possible qu’ils se soient rencontrés de la même façon.
Et dans mon esprit une question commence à émerger : Obsydienn est Haut Potentiel, il a rencontré et démarché énormément de gens sur des forums spécialisés et m’a “diag” HP et dans le spectre.
Je ne suis pas seul.e à faire le calcul puisqu’elle conclue d’elle-même : “Pour ce qui est des HP, j’imagine qu’on est une “cible” plus facile…”
A ce moment là, je n’ai que nos suppositions mais je décide de passer un coup de fil à mon avocat pour un avis express.
Je n’ai pas entièrement fini mon exposé quand il me dit que selon l’évolution de l’affaire et notamment la rupture de contrat, il faudra étudier la question d’une qualification d’escroquerie accompagnée de divers abus.
Il n’est donc plus question de prendre de risque et mon entreprise l’informe par email d’une rupture à venir du contrat.
Puis du fait que la rupture est actée, pour faute.
Puis du fait que son silence force une mise en demeure.
Puis de la mise en demeure par courriel en plus du courrier.
Emails filtrés ou juste ignorés, qu’importe, la politique de l’autruche est lancée.
Afin que la suite soit transparente, je vais préciser ici ce que la mise en demeure indiquait :
– une facturation du restant à charge de la prestation;
– le mode de calcul du coût de la prestation;
– ce qui avait déjà été réglé;
– ce qui restait à charge;
– la demande de retrait expresse de tout élément sur lequel j’aurais ou la société aurait le moindre droit d’auteur;
– la demande spécifique de retrait de mon interview;
– la précision que la diffusion des contenus sans disposer des droits associés appellerait au règlement d’une indemnité à hauteur de 50 € / jour / contenu.
Et je précise, comme ça fait longtemps que je n’ai pas rappelé que je suis une garce de Pucelle Précieuse, que le tout s’est accompagné :
– d’une facturation au tarif débutant (50 € / h);
– de la retenue de 40 semaines de travail à 35h / semaine alors qu’on en était très loin;
– de la possibilité d’aménager le règlement en dépit des attitudes qu’il avait eu.
Et oui l’indemnité sur les droits d’auteur était élevée mais elle se voulait dissuasive, le but était bien d’obtenir le retrait de ces contenus.
Et quelques semaines plus tard je reçois une réponse de son conseil.
En parallèle, puisqu’il a affirmé que “elle se prétend artiste mais il y a X million de fois plus doué qu’elle” et qu’il a essayé allègrement de pousser Julie a rompre son contrat de stage avec moi au profit de l’autre illustratrice (avec diffamation sur mon travail et calomnies, mensonges et tout le tralala), j’ai décidé de lui retirer l’usage de mes créations, usage accordé tacitement jusque là par pure gentillesse. Pas de contrat de cession de droit, j’ai donc absolument tous les droits légaux d’accorder ou refuser l’usage public de mes créations, même si “il a payé pour” leur création. Après tout, cracher sur mon travail et oser continuer à l’utiliser, c’est même plus de l’indécence à ce stade, qu’il aille donc demander à ces “millions de fois plus doués que moi” de lui refaire une photo de profil et une bannière.
Même modus operandi que Julie : Il m’a bloquée sur les réseaux sociaux, donc envoi d’un mail officiel, resté sans réponse. Puis envoi d’un recommandé disant clairement que si il veut continuer à utiliser mon travail, il devra s’acquitter d’une cession de droit annuelle.
Décembre 2018
Ma demande de paiement est rejetée parce que la facture est contestée sur la base d’un montant trop élevé (68 500 €) et sur la base de l’inexistence d’un accord entre nous.
Le décor est posé ; la personne est prête à mentir à ses avocats pour s’en sortir et à trouver des avocats qui sont prêts à affirmer des grossièretés sans se renseigner avant.
Non parce que je vous invite à demander un devis pour le cahier des charges final, sans parler d’autre chose que le site internet, auprès de sociétés au profil similaire et à les produire.
Si vous trouvez moins cher, soit vous n’aurez pas le même travail, soit vous ne paierez pas les gens au minimum légal.
Mais allons-y, foutage de tronche pour foutage de tronche, répondons et avançons.
Ah ben non, parce que là aussi il semblerait qu’avoir la décence de répondre soit inexistante.
Ou alors c’était parce que le conseil en question était occupé à vomir des inepties sur le droit d’auteur à Obsydienn.
Oui, le conseil s’est “opposé” à mon courrier alors qu’il s’agit juste un chouillat de “droit élémentaire”. Bref, j’ai donné mon point de vue à ce conseil en lui rappelant aimablement les textes de loi.
Au passage, vous noterez qu’en revanche, il n’y a aucune contestation de l’indemnité que j’ai fixé et que je réclame; ce conseil ne fait que rejeter la facture régulatrice de fin de prestation.
Quoi qu’il en soit, nous finissons l’année 2018 sans avoir avancé et avec une contrefaçon de nos droits d’auteurs.
Janvier 2019
Une personne prend contact avec moi et me signale une interview donnée par lui dans laquelle il affirme ceci :

C’est peu lisible en image donc je vous le copie au besoin :
“Pour ma plus grande peine, c’est indéniablement qu’on traîne mon nom dans la boue publiquement et qu’on me harcèle suite à la fin d’une collaboration (enfin trois en réalité). Qu’on ne cherche pas à discuter calmement, répondre à mes questions, ou qu’on me pose des questions, que ce ne soit qu’une longue liste de reproche, du harcèlement, des attaques en tout genre (jusqu’à contacter FaceBook, ou des chroniqueurs qui ont fait un article sur mon livre et leur demander de retirer des images que j’utilisais pour ma promotion, des images que j’ai payé pour) que ce soit des attaques écrites, ou des attaques concrètes avec menaces et des demandes de payement totalement absurdes (160 000 € pour ne pas dire le chiffre) alors que j’ai déjà payé la personne une coquette somme (à mon échelle pour quelque chose qui n’aura servi à rien, et dont je n’aurais aucun résultat en définitive. Faites très attention avec qui vous collaborez, et qui vous choisissez d’accepter dans votre cercle de travail.”
Qu’on ne cherche pas à discuter, répondre aux questions, poser des questions… alors qu’on l’a fait et qu’il filtre nos emails pour ne pas répondre et bloque tout le monde de partout… voilà.
Les attaques en tout genre, ce sont les demandes d’Obsydienn pour faire retirer les images sur lesquelles il n’a aucun droit.
Mais vous allez vous marrer encore plus avec la suite : les attaques écrites et les attaques concrètes avec menaces et demande de payement totalement absurdes (160 000 €), c’est pour ma pomme.
Sur ça, j’attends qu’il fournisse la preuve des attaques concrète et des menaces, parce qu’il pourrait passer pour un grand mythomane dans le cas où ça serait inventé…
Notez aussi qu’il a le culot de dire qu’il a déjà payé une fortune pour “quelque chose qui n’aura servi à rien et dont je n’aurais eu aucun résultat en définitive”.
Retenez bien ces accusations parce qu’on va y revenir par la suite et ça va être très joyeux (non).
Des interviews mentionnant ces conneries (qui ne sont rien de moins que de graves allégations voire des calomnies pures et simples) il va y en avoir des dizaines.
Au début, avec Obsydienn, nous sommes patientes, honnêtement avec le recul, beaucoup trop et c’était nous tirer une balle dans le pied que de l’être.
Nous avons contacté les personnes ayant publié ces interviews et les avons sommées légalement de retirer les contenus diffamatoires.
Nous avons eu globalement 3 réactions :
– une infime partie des personnes a accepté immédiatement
– une petite partie a d’abord tenu à nous infantiliser en nous disant qu’en cas de fausse accusation nous risquerions beaucoup avant qu’on leur rappelle qu’en dirigeant la publication, ils tomberaient avant la personne qui avait tenu les propos et là bizarrement, ça allait plus vite pour observer la loi
– la majeure partie des personnes, essentiellement des femmes, qui ont refusé dans un premier temps et ont complètement et aveuglement adhéré à ses propos (et se torchent allègrement avec la loi et le droit de réponse).
Je retape ici les commentaires d’un.e blogueur.se : “C’est un bide” “Le compromis idéal serait que je vous cite comme artiste” – Heu non, ça, c’est la loi, t’es en fait obligé.e de le faire légalement, ça se nomme droit de paternité… – “L’image a été retirée, non pas parce que je vous donne raison mais parce que je me contrefous de votre petit guéguérre” – Ben en fait tu t’en contrefous pas vraiment parce que si tu aurais refusé, tu étais coupable de complicité de contrefaçon, j’dis ça j’dis rien hein – “Vos menaces vous les gardez pour vous” – Bah oui, oser dire à quelqu’un qu’iel est hors la loi, c’est des menaces, bah voyons – “Et avant d’exiger quoi que ce soit des autres, fournissez des preuves juridiques (…) comme l’a fait X” – Là par contre, ça devient intéressant. Parce que la seule “preuve” existant n’en est pas une, à savoir un RPI prouvant qu’il m’avait payé 100€ pour l’acte de création. Donc soit cette personne (dirigeant un blog littéraire et auteur.e qui plus est) ignore totalement la loi (ce qui est grave pour un.e auteur.e), soit X a fournit un faux contrat de cession de droit (puisqu’il n’en a jamais signé un avec moi). J’ose espérer que ce n’est pas la seconde supposition, parce que ça deviendrai très grave légalement – “Remuer l’étron entre X et vous (…) est un acte puéril” – Ou pas, mais merci pour le victim bashing.
Fatigué.e par tout ce bullshit, je publie un nouvel article (après un premier en octobre pour éclaircir la question de notre rupture de contrat, publié en privé sur le site de l’entreprise), dans lequel j’interroge sur sa capacité à soumettre les gens à son discours et questionne sa démarche à travers l’approche de la manipulation présentée par une psy spécialisée sur ce thème.
Mon article est privé, sourcé, contient un avant propos précisant qu’il s’agit de mon ressenti face à tout ce que nous rencontrons et un nouveau droit de réponse face à ses nouvelles accusations ignobles.
Et finalement mes deux articles disparaîtront début février 2019, à la faveur d’une refonte du site internet de la société, sans jamais que qui que ce soit en ait demandé le retrait légal (faut dire qu’ils sont privés et donc visibles par une poignée sélectionnée).
Tout le reste de l’an 2019, nous n’aurons aucune nouvelle de sa part, nous continuerons à essayer d’obtenir le retrait des diffamations, des contenus sur lesquels nous avons les droits, sans grand succès, y compris auprès de YouTube sur qui nous reviendrons d’ailleurs longuement puisque leur responsabilité est engagée aussi dans cette histoire.
A noter cependant que Facebook a réagit très vite en supprimant les contenus en photo de profil et bannière. Malheureusement, ces images sont toujours dans ses albums photos… Instagram a refusé de retirer les contenus en me demandant de “régler cela entre nous”. Même propos de la part de Youtube après de multiples relances de retrait restées sans réponse.
Décembre 2019
Après des mois de luttes et de mensonges de leur part, les équipes de YouTube finissent par retirer 2 contenus dont les droits appartenaient à Obsydienn.
Ils ont été utilisés plus de 400 jours sans la moindre autorisation et en dépit des signalements qui contenaient les preuves d’antériorité et les rappels légaux utiles.
Et moi ?
A bientôt près de 900 jours plus tard, le contenu dont je réclamais le retrait est toujours illégalement en ligne.
Et une réponse de YouTube me permet de les accuser non de complicité mais bien directement de contrefaçon, sur la base de leurs propres conditions d’utilisation mais comme dit, nous y reviendrons plus tard.
Février 2020
Après avoir tenté d’obtenir le règlement des indemnités de droit d’auteur par le biais de Paypal et par contact email, je l’informe que je place les sommes en recouvrement.
Visiblement je ne suis pas crue.
L’histoire change une fois le cabinet de recouvrement à l’oeuvre.
Mai 2020
Je reçois une lettre d’avocat et là, la tonalité va grandement changer.
Le conseil précédent était ignorant de la loi sur le droit d’auteur et visiblement il lui avait menti sur notre contrat, là cette fois on a affaire à un avocat capable de mentir sciemment dans le but de dissuader d’un dépôt de plainte et d’un recours en justice, ce qui enfreint même la déontologie basique des avocats.
En substance, le courrier :
– affirme que le conseil a eu accès à tout le dossier;
– affirme que le conseil a réalisé une enquête poussée;
– nie toute diffamation de la part de l’autre partie;
– nie toute contrefaçon de l’autre partie;
– m’accuse d’avoir tenté de soutirer 160 000 € à son client;
– m’accuse de diffamation dans le cadre des 2 articles publiés à son encontre;
– m’accuse de procédure abusive à travers ma mise en recouvrement.
Vous vous dites que c’est surréaliste ?
Attendez que je vous précise qu’Obsydienn est censée être en copie, que son email est bien indiquée dans le courrier mais qu’elle n’est pas en copie.
Mais comme nous sommes des pétasses absolues, nous on pense qu’il est manipulé comme d’autres auparavant.
Nous adressons donc un long email en réponse et… inutile de dire qu’évidemment ça n’a servi à rien.
Même en rappelant que nous sommes aussi neuro-atypiques, nous sommes deux méchantes VS un gentil autiste.
A ce stade d’ailleurs, je suis allée voir un avocat qui a écrit directement à l’avocat conseil, pour lui signifier l’utilisation abusive de mes créations, et réclamer une indemnité légale d’un peu plus de 3000€, frais d’avocats inclus, pour divers motifs (absence de cession de droit, droit de paternité ignoré, etc). Je ne verrais, bien entendu, jamais la couleur de cette indemnité, et ni moi, ni mon avocat, n’auront une réponse à ce courriel officiel.
Nous échangerons 2 autres messages le 5 juin puis le 12 août, sans plus de succès, le discours se maintenant.
Cerise sur le gâteau, le 2 novembre, l’avocat écrit directement à l’huissier en charge du recouvrement, en lui mentant ouvertement avec des propos de nature à me valoir des poursuites au pénal puisque non seulement il m’accuse de n’avoir aucun droit sur ce que je mets en facturation mais il prétend que je change régulièrement de motif (une seule facture en recouvrement, celle des droits d’auteur) et que je n’ai jamais fourni le travail à son client, induisant ainsi une possible plainte pour escroquerie, la ligne rouge est plus que franchie, je réalise qu’il se rend coupable de dénonciation calomnieuse.
Et pour enfoncer le clou, je reçois un courrier de l’auditorat du travail (instance belge à mi chemin entre l’inspection du travail et les prud’hommes), m’informant de l’instruction d’une plainte à notre encontre (mais encore une fois Obsydienn n’est pas en copie) pour calomnie et diffamation (sous entendu : sur le lieu de travail, sinon l’instance n’est pas compétente).
Je serais convoquée plusieurs semaines plus tard pour être entendue par mon agent de quartier.
Vous ne rêvez pas, il a porté plainte contre nous, auprès d’une instance qui ne peut être saisie que si nous avions une relation d’employeur à employé.
Evidemment nous avons été relaxées, néanmoins cela suppose la production d’un document qui aurait laissé entendre la réalité d’une telle relation.
A ce jour, nous n’avons toujours pas en notre possession la copie du dossier présenté à charge.
Et vous savez quoi, ça vaut pour tout !
Littéralement tout.
La facture de 160 000 €.
Les articles diffamatoires.
Le harcèlement dont il aurait été victime.
Les preuves d’une procédure abusive.
Mais comme cet avocat a eu le culot de bouder comme un gosse quand je relevais des vices de procédure et interrogeais sa connaissance du doit d’auteur (quand même étudié de près pendant son Master, pardon du peu) et semble n’avoir aucun problème à s’asseoir sur sa loi, en dépit du fait qu’il a reconnu que son devoir envers les personnes qu’il représente ne lui conférait aucune immunité, je vais me faire un plaisir de remettre les pendules à l’heure.
Maitre si vous lisez ceci, vous m’avez dit sur un ton a priori ironique que je connaissais sans doute le droit mieux que vous, il se trouve que chez nous, nous avons l’occasion de connaître la loi (“nul n’est censé ignoré la loi”, littéralement) et que si je ne suis pas avocat.e j’ai effectivement étudié le droit, ce qui va me donner l’occasion de répondre à toutes vos accusations aussi publiquement que votre client les aura proférées.
J’espère que vous apprécierez, ça vous permettra de savoir sur quoi l’Ordre devra se prononcer à l’avenir.
Vous avez eu près d’une dizaine d’occasion de traiter ça de manière amiable, nous n’aurons aucun regret de notre côté.
Quand à vous qui lisez courageusement toute cette aventure, prenez un bon thé ou un bon café, on va aller, dans les prochains articles, dans le détail des accusations et dans ce que dit la loi 🙂
En attendant, nous souffrons encore les conséquences de cette affaire; si vous le pouvez, un don ne serait pas de trop pour nous permettre d’avancer (y compris de prendre un avocat sachant qu’on en aura pour un minimum de 8000 € HT), vous pouvez aussi acheter des goodies liés à cette affaire (chacun nous rapporte 5 €) :
Pucelles précieuses / victimisation : mug – poster 1 – poster 2 – sticker 1 – sticker 2 – masque.
Contrefaçon / Des images que j’ai payé pour : mug – poster 1 – poster 2 – sticker 1 – sticker 2 – masque.
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