Animanà souhaitait à la fois raconter un pan de son histoire et mettre à l’honneur un pull tout à fait singulier.
Mission accomplie avec ce récit qui a fait mouche.
La maison d’Eric et Alicia sentait une douce odeur de pain d’épices et de café.
Dehors, la neige tombait à gros flocons ; cette année, ils auraient droit à un Noël blanc, devenu si rare avec le dérèglement climatique.
Alicia rêvassait, confortablement installée dans son rocking-chair, émerveillée comme une enfant par ce paysage qu’on aurait cru sorti d’une carte postale vintage.
Eric finissait d’emballer les cadeaux, demain chacun trouverait sous le sapin les 4 présents qui lui revenaient.
Minimalistes, Eric et Alicia se fixaient chaque année la même règle : 4 présents, ni plus ni moins pour chaque personne conviée.
De prime abord, le rapprochement au minimalisme ne sautait pas aux yeux avec ce nombre mais il suffisait de les questionner pour mieux comprendre la démarche : quelque chose de désiré, quelque chose à lire, quelque chose d’utile et quelque chose qui se porte.
Rien d’inutile, beaucoup de sobriété, la plupart du temps, leurs proches désiraient des choses pédagogiques, entre initiation aux danses de sociétés ou voyage au bout du monde, la découverte passait avant tout.
« Tiens, finalement, tu as acheté quoi pour Elsa ?
– Oh oui, c’est vrai que je ne te l’ai pas encore montré, c’est un des derniers paquets que tu vas faire, attends je le retrouve… voilà, il est là. »
Alicia sorti un grand pull en mailles écailles doté un col roulé épais.
« Bonne idée, elle a toujours super froid.
Par contre… tu n’as pas peur que ça gratte ? »
Il fit la moue, il avait gardé l’image des vieux pulls en laine tricotés par sa grand-mère, ceux qui nous rendaient la peau écarlate tant ils nous démangeaient.
« Aha, non, touche voir.
– Hmm, je te fais confiance alors si… oh, c’est tout doux !
Mais c’est génial, c’est quoi ?
Me dis pas que c’est du synthétique, tu sais que si c’est trop industriel à son goût…
– T’en fais pas, c’est tout l’inverse !
C’est un tricot en pure laine d’alpaga.
Et il est fait main !
– T’es sérieuse ?
C’est un sacré boulot !
– Mais oui, j’ai trouvé ça génial.
Ils sont réalisés en Patagonie et dans les Andes.
Cela va d’autant plus lui plaire qu’elle ne parle sans cesse de ces pays avec l’histoire de la femme de Florent Pagny.
Là elle va être aux anges, surtout que je lui ai ajouté une petite note sur l’histoire de la marque.
La fondatrice d’animanà est née en Patagonie et elle s’est attristée de voir leur savoir-faire disparaître petit à petit, tout comme elle a trouvé désolant de voir les populations quitter les terres qu’elles aimaient au profit des villes qui leur donnaient plus de chance de trouver un emploi.
Du coup, plutôt que de se résigner, elle a décidé de prendre le taureau par les cornes, ou plutôt l’alpaga par la laine, de lancer une activité durable qui permettrait aux personnes de là-bas, essentiellement des femmes pour le coup, d’en vivre, avec des produits éthiques et qui, contrairement à l’industrie du textile, reposent sur suffisamment de matières premières naturelles qu’en plus de leur permettre de vivre de leurs produits leur garantie de ne pas impacter négativement le climat.
Quelque part, on peut se dire qu’à leur façon, ces femmes contribuent à ce qu’on est ce Noël blanc !
J’ai trouvé que c’était un beau message, en plus d’un vêtement tout doux !
– C’est une très belle histoire, en effet, qu’elle appréciera sûrement, elle qui s’investit beaucoup dans l’équitable et le durable.
– Fabea Pull, le pull oversize pour vous réchauffer, sans réchauffer le climat ! »
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